
COVID-19 message aux enseignants.
Chers et chères collègues de SVT,
Dans la situation de crise actuelle due à l’épidémie de coronavirus, le courrier en pièce jointe (200311 COVID-19 courrier aux enseignants) donne des pistes de réflexion pour accompagner les enseignants. Nous vous en souhaitons bonne lecture. Comme vous le comprendrez en découvrant cet écrit, les deux premiers tiers du texte ont été conçus collégialement par les IA-IPR toutes disciplines confondues, tandis que le dernier tiers consiste en un apport de précisions propres aux SVT.
Pour info et qu’il n’y ait pas d’ambigüité, vous lirez en en-tête du courrier "sous couvert de mesdames et messieurs les chefs d’établissement" : les personnels de direction ont reçu de la part de l’Inspection Pédagogique Régionale la présente lettre (ses deux premiers tiers transdisciplinaires ; les chefs d’établissement n’ayant pas nécessairement l’utilité de recevoir toutes les précisions liées au contexte d’exercice de chaque discipline).
En cette période professionnellement compliquée nous avons tous à faire preuve de réalisme au regard des conditions propres à chacun : conditions techniques d’usage du numérique pas toujours optimales, enseignants ayant leurs propres enfants à la maison, voire une ou des personnes malades à la maison...
Ceci dit, nous souhaitons insister sur ces quelques points de vigilance :
- Ne pas donner un travail exagérément important aux élèves pour qui les conditions de pratique à la maison ne peuvent permettre d’accomplir autant que dans la dynamique d’un établissement scolaire ;
- Nombre de vos activités (qu’elles soient des tâches complexes et/ou des tâches guidées par ‟petites questions") doivent pouvoir être adaptées avec un temps de travail assez minime avant d’être soumises aux élèves par l’intermédiaire d’Internet : ne pas chercher à tout refaire de A à Z !
- Cibler l’essentiel, ne pas viser des activités très originales comme on cherche parfois à le faire en classe : les élèves ne bénéficieront pas de l’accompagnement de qualité que vous leur prodiguez en classe ; il s’agirait que le plus grand nombre comprenne ce qui est à faire, puisse accomplir la tâche, arrive au bout et acquière ce qui est censé être construit au travers de l’activité ;
- Dans la mesure du possible, conserver un déroulé pédagogique qui conserve l’esprit de nos pratiques (schématiquement : un contexte, une observation de départ / un problème / une activité de recherche avec une ou des ressources à utiliser / des résultats et conclusions à apporter / une notion est construite). Cela n’empêche pas qu’on sera obligé d’accepter des conditions ‟dégradées" par rapport à l’idéal de la classe (on ne pourra probablement pas faire problématiser les élèves, les possibilités de différenciation et d’encadrement ne seront pas comparables...). Vous saurez sauver l’essentiel en termes de déroulé, de démarches, en même temps que nous vous rassurons sur la non-nécessité de viser un idéal qui n’est pas atteignable dans les conditions exceptionnelles que nous vivons.
- Dans le contexte présent, nous avons conscience de la grande difficulté qui existe à envisager une évaluation des élèves qui ait de la valeur. La priorité n’est pas encore ici au jour 1 de la continuité pédagogique. Le plus pertinent semble être qu’une approche et des pratiques cohérentes entre les diverses disciplines puissent être envisagées à l’échelle du collège ou du lycée sous l’impulsion du chef d’établissement et du conseil pédagogique (réuni à distance ?).
Les ressources que nous vous avons sélectionnées l’ont été pour leur pertinence au regard des besoins actuels. Nous attirons cependant votre attention sur le fait que leur utilisation avec les élèves doit respecter la réglementation en vigueur. En particulier le RGPD concernant la protection des données personnelles des élèves. (RGPD Règlement général de protection des données), obligatoire depuis mai 2018. Certaines entreprises offrent un accès gratuit à leurs plateformes, elles doivent le faire dans ce cadre. Si les élèves sont mineurs, il faut, pour des solutions hors ENT ou dispositif ministériel (type Cned par exemple), l’autorisation des parents. Ces derniers sont en droit de refuser, en fonction de leur appréciation des conditions générales d’utilisation. Nous vous recommandons donc d’être vigilants sur les conditions d’utilisation de toutes les ressources « hors éducation nationales », ces recommandations étaient déjà valables avant cette période, mais il nous a semblé important de vous les rappeler vu le recours plus important que vous pouvez avoir de ces outils. |
Nous savons pouvoir compter sur vous pour faire au mieux et vous en remercions.
JM Bellamy et P Favier